mardi, septembre 19, 2006

Bouquet d'escales...




Si la littérature et le cinéma sont mes passions principales, la mer reste mon environnement indispensable, nécessaire et je n'envisage pas mes marches du matin sans allier les deux pour doper mes journées avec la vision de ses différentes facettes, ma préférée étant celle de ces vagues qui déferlent à un rythme soutenu en éclaboussant la côte d'écume blanche, si blanche, dans un fracas joyeux, ses odeurs plus ou moins fortes selon les marées, ses oiseaux qui se rassemblent et se nourrissent de moules qu'ils font tomber d'une certaine hauteur pour les casser et ensuite les vider rapidement.
Sur la mer, les bâteaux et l'été des escales de paquebots, la semaine dernière semaine faste, le 12, 'Le Constellation', le plus gros, 294m31, le même jour 'le Golden Princess' 289m51, ils sont là, à gauche de mon balcon, magnifiques, petite pensée pour la belle époque des paquebots, ils repartent le soir, les cars sont là, à l'arrivée, pour les amener à Paris ou à Deauville,
d'autres passagers restent, ça parle étranger du côté de chez moi....le 13 'le Costa Magica '272m51, reconnaissable à sa cheminée jaune avec le C de chez Costa, le 15 'le Rotterdam' 237m95.
C'est rare qu'en trois jours on réunisse les plus beaux, c'est fini pour 2006, ceux-là ne reviendront pas. Le Havre revit...
Il reste quelques plus petits pour septembre, en octobre aucun...
Je ne peux pas imaginer ces monstres de paquebots qui vont se construire à St-Nazaire et qui pourront avoir jusque 6.500 passagers, ce n'est pas l'image que je veux avoir et garder ...
Le rendement qui remplace l'humain, les passagers qui resteront à bord durant les escales parce qu'il y a tout....un autre monde.

Dans l'ordre, 'le Rotterdam', le'Costa Magica' et ensemble le 'Constellation' et le 'Golden Princess'.

dimanche, septembre 17, 2006

'Flandres'

Le premier film que je vois à la rentrée, Flandres de Bruno Dumont, primé à Cannes cette année, 'Grand Prix', qui m'a laissée sans voix en sortant, comme les autres....
Film très dur, très peu de mots, les visages parlent, filmés au plus près.
Une terre aride, plate à perte de vue, l'hiver glacé qui craque sous les pas, les arbres qui dégoulinent de glaçons, une ferme, deux jeunes gars qui vont partir à la guerre, une fille, peu farouche, qu'ils se partagent... ils vont vivre dans un pays lointain les horreurs de la guerre...La fille enceinte d'un des deux, ne gardera pas l'enfant et sera malade de solitude....Un seul reviendra, tous les copains sont morts, l'ami aussi.... c'est celui-là qui manque à la fille.....elle culpabilisera celui qui revient ....avant l'étreinte de ces deux survivants qui balbutient des 'je t'aime' et laissent à nouveau la Vie couler en eux....

mercredi, août 16, 2006

Je reviendrai.....

après ce long silence, je reviendrai dire mon amour de la mer, je reviendrai aussi parce que j'ai ici des odeurs de goémons qui m'attendent....
Clin d'oeil à ceux qui pensent que je vais le lâcher ce blog!
Que non.
La maritime.
Jakline.

mardi, juin 06, 2006



2 photos de moi, 2005 et la seconde 2006.

lundi, juin 05, 2006

Plus plat encore....




en ce dimanche de Pentecôte, sous les 11heures....
La mer, basse, figée, bleue à susciter des mots bleus.... pour la dire.
Le soleil qui déjà s'infiltre dans les veines, un silence d'attente de tous ces gens à venir, qui arrivent, qui se dirigent, qui se hâtent....
Les scooters sur la mer, ils la zèbrent...
Les gens, les pieds dans l'eau qui ressuscitent de cet hiver à n'en plus finir.
Le Havre et ses cabanes le long de la plage..... et le clocher de l'église Saint-Joseph qui domine omni-présent....

samedi, juin 03, 2006

Le calme plat....



C'est une semaine sans escales de paquebots qui s'achève. Très peu de mouvements de porte-conteneurs, est-ce dû au faible coefficient de marée ou marée de plus en plus basse à cette heure du matin où je suis sur ce bord de mer...
Hier, mer gentille, si calme, si fluide, si bleue, elle rivalise avec le ciel avec lequel elle se coordonne, le chenal attend....la digue Nord n'a pas de tumulte....un 'petit' bateau comme s'il se trouvait là, pour ponctuer mon paysage... et ces enfants....des silhouettes... des couleurs....qui ont pour mission joyeuse de rapporter des échantillons qu'on étudiera en classe....
Presque irréel ce moment après ce long temps où la mer grondait, écumait...
J'ai vu le Printemps et l'Eté qui se réincarnaient.

mercredi, mai 31, 2006

BATTERIE DE DOLLEMARD













La batterie de Dollemard dont la construction s'inscrit dans un programme de défense, sort de terre entre 1892 et 1894 au nord des phares de la Hève sur les falaises.

Sa mission est de surveiller l'estuaire de la Seine, l'ennemi étant la marine anglaise. A cette époque, elle est équipée de 4 canons de 95mm et de 4 mortiers de 270mm qui ont été montés grâce à des attelages de chevaux. Ces pièces d'artillerie ont pour but de contrôler l'accès à la Seine avec les canons d'une autre batterie sitées à Villerville, dans le Calvados.

Au fur et à mesure des années, la batterie est peu à peu améliorée : des soutes et des magasins à munitions en béton sont réalisés à la veille de la première guerre mondiale.

Au lendemain de la Grande Guerre, il est décidé de moderniser la batterie : elle sera équipée de 4 pièces de 138mm. De nouveaux emplacements sont construits dans ce but et les terrains militaires de la batterie sont étendus jusqu'aux phares de la Hève. Ces travaux ont lieu entre 1924 et 1927 : 4 plates-formes en béton sont réalisées, 3 d'entre elles sur les magasins à munitions existants de la batterie ; la 4ème plate-forme, bâtie plus au sud, est dotée d'un nouveau magasin. Un poste de direction de tir et deux emplacements pour canons de 75mm 'éclairants' sont réalisés au nord des phares de la Hève.

A la veille de la seconde guerre mondiale, la batterie de Dollemard est complétée par la construction de petites soutes à munitions à proximité des emplacements de combat. Une petite casemate pour mitrailleuse est construite pendant 'la drôle de guerre' afin de défendre le Chemin de la Batterie, qui prend naissance rue du Carrousel. Lors de l'arrivée des Allemands en juin 1940, l'armée française sabote les canons et fait sauter la plupart des dépôts de munitions de la batterie.

Les Allemands vont très vite réutiliser la batterie de Dollemard : en 1941, les pièces sont remises en état de tir et intégrées dans le système défensif du célèbre 'Mur de l'Atlantique'. Cependant, l'occupant préfère créer sa propre batterie et transfère en 1943 les canons de Dollemard sur le port. La batterie de Dollemard est abandonnée jusqu'à la Libération, en septembre 1944. Elle est de ce fait épargnée par les bombardements. Des marins de l'US Navy s'y installent alors, les restes des fresques subsistants à l'entrée des locaux souterrains en témoignent encore.

Après la guerre, la batterie devient la proie des ferrailleurs et des récupérateurs en tous genres.

Site protégé, la batterie est en cours de réhabilitation depuis octobre 1998 grâce à l'initiative d'un chantier d'insertion....

Tout au long de l'année des promeneurs sillonnent ce site chargé d'histoire et les visites organisées durant l'été, récoltent un énorme succès.


Je me promène souvent sur le plateau de la Hève où ces vestiges du passé surgissent d'une végétation dense, laissant apparaître par endroits la mer, la surplombant, donnant à la vue des bateaux de toutes sortes, petits et grands, souvent des porte-conteneurs gigantesques qui déchargent ou chargent à ' Port 2000 ' inauguré depuis peu et durant la belle saison, des paquebots, qui font escale pour la journée et rappellent aux Havrais cette effervescence du port quand les grands transatlantiques accostaient au quai ' Jouannes Couvert' avec toujours en arrière-plan la nostalgie de ce ' FRANCE' aux couleurs de la Transat, dont la sirène nous retournait l'âme......

Le Regatta


Le 27 mai 2006, ne pas oublier l'escale du paquebot REGATTA, Cie 'Oceania Cruises', de 180,45m, passagers 684, venant de La Corogne, allant à Zeebrugge. Le 'Black Wath' au quai suivant, pas prévu sur le programme des escales officielles, courte escale, parti avant le REGATTA, concert de sirènes au départ....

mardi, mai 30, 2006

MSC Lirica




Hier 29mai 2006, le 'MSC Lirica' arrivait au Havre pour une escale inaugurale, venant de La Corogne, allant à Copenhague, construit au chantier ALSTOM de St-Nazaire en 2001, baptême à Naples le 12 avril 2003, marraine Sophia Loren.
Joli petit paquebot de 251m25, pouvant prendre jusqu'à 2069 passagers....
Italien, pavillon Panama.
Escale courte au Havre hier, temps froid, les taxis faisaient la navette, d'autres se hâtaient vers le centre ville pour un tour rapide. Effervescence des escales....

mercredi, mai 24, 2006

24 mai 2004


La mer ce matin, magique, tumultueuse, impressionnante, bouillonnante d'écume blanche, s'éclaboussant sur un de ces 'épis' qui jalonnent ce parcours du 'bout du monde'. Sentiment de vie intense et de liberté.

mardi, mai 23, 2006

Le 'COSTA MAGICA'


Ce superbe paquebot Italien, le 'Costa Magica', navire amiral de la flotte COSTA faisait son escale inaugurale au Havre le jeudi 18mai2006, paquebot à échelle humaine.
Alors que j'arrivais face à la digue Olsen, Il était devant moi, venant de passer le chenal, une masse tout de même, vibrante de ses 2.716 passagers.
Ensuite, sur les hauteurs de Sainte-Adresse, je le voyais tourner et se mettre en position de départ, puis de mon balcon, vers les 15h, le photographiais à marée haute pour avoir à ma vue un ou deux ponts de plus.
Ainsi en est-il de la vie d'une maritime.

Longueur :272,19m
Largeur :35,50m
Venant de New York, allant à Douvres.

lundi, avril 17, 2006

SOIE de Baricco

Amour de la littérature....

Hier soir, 16 avril, j'ai achevé la lecture de 'SOIE', c'est un petit livre mais il résonne, tout à fait particulier, à mi-chemin du réel et de l'imaginaire, scandé par les répétitions du même voyage au Japon pour acheter les oeufs des vers à soie, en trame une histoire d'amour à peine ébauchée, à peine effleurée et la réalité de son amour pour Hélène et à la fin, les deux se rejoignant extraordinairement dans cette lettre aux morceaux épars où chaque mot apporte une image d'érotisme, de sensualité, d'amour fou mais avec la légèreté de la Soie et de son infinie douceur....
Excellent.

jeudi, avril 06, 2006



Une vue du Havre quand je me promène le matin.

mercredi, avril 05, 2006

Les goémoniers.



Pendant plusieurs années, alors que nous passions moi et ma famille, nos vacances en caravane, les Bretons du Finistère se livraient à la récolte du goémon dans des conditions difficiles.
J'ai toujours gardé ce souvenir en mémoire et l'ai écrit un soir de 1990. Le voici.


Il est 20heures environ. Le soleil est encore haut et miroite sur le bassin qui se vide et répand ses odeurs d'algues.
Les mouettes tournoient au-dessus, se croisent, crient, ont presque voix humaines, l'air de discuter âprement et plongent inlassablement. Le flot des voitures s'est clairsemé, leur laissant tout l'espace.
Je suis là sur le balcon attentive à tout, sentant si fort en moi cette appartenance marine, respirant ces parfums comme source vitale. Tout est suspendu, ralenti, même la marche des gens. Certains promènent leur chien et les chiens se saluent, leur aboiement est de connaissance, la force de l'habitude, le tour du bassin chaque soir à la même heure.
C'est l'été aux multiples splendeurs. La ville s'est libéré de ses contraintes et ceux qui sont restés se sont mis en vacances. Pour un peu, il y aurait des sourires.
Le béton a cédé toute la place.

O puissance évocatrice du souvenir lié à ces odeurs qui me ramènent en arrière bien des années auparavant, du temps des goémoniers et des beaux laminaires étendus sur les dunes, dans ce pays du Finistère aux couchers de soleil éclatants. Sur la côte nord, entre Brest et Roscoff, bien avant que Portsall et ses environs ne connaissent une triste renommée, les dunes étalaient leurs richesses durement acquises. Je me souviens de Plouescat, du vrai, pas de celui des touristes mais celui de ces gens du pays qui, le temps des grandes marées se transformaient en travailleurs de la mer. Ils n'étaient pas riches, ils avaient encore des 'plates', de ces rudimentaires bateaux de bois.
Ils se laissaient glisser dans le courant de la rivière à la descendante, pour rejoindre la haute mer. Ils savaient qu'au retour, il n'en serait pas de même et qu'il faudrait ramer comme des galériens quand le courant serait moins fort, après la dure récolte, les barques chargées à ras bord pour les mener au petit port.
Là, la tâche n'était pas achevée les chevaux, épais, placides, attendaient dans l'eau, attelés aux charrettes. Près d'eux, les hommes prêts à aider, gens de la famille ou amis, entraide naturelle, unis dans un même labeur et un même petit rapport.
A peine arrivées, les barques étaient déchargées, fourche après fourche, dans les charrettes. Le cheval connaissait sa juste mesure et d'un mot bref prenait le chemin des dunes, peinant dans le sable à la montée.
Un peu plus haut, l'homme reprenait sa fourche et disposait les longs rubans de laminaire tout mouillés, brillants, gonflés d'iode et les odeurs se répandaient à loisir. Puis recommençait le même trajet en sens inverse et ainsi de suite jusqu'au dernier brin d'algue.
Avant la haute mer, tout serait achevé et hommes et chevaux, fourbus mais satisfaits ne songeraient plus qu'au lendemain après s'être restaurés frugalement.
Ils iraient ainsi 4 -5 jours d'affilés mais avant de repartir en mer viendraient retourner le goémon de la veille pour le livrer au soleil et lui donner ce qu'il faut de sécheresse avant d'en faire un tas, tas qui grossirait chaque jour davantage et qu'ils recouvriraient d'une bâche, trésor pour ces gens, gagne-pain indispensable.
Le 'Monsieur' de l'usine de Landerneau viendrait plusieurs fois le voir, le surveiller, le juger, l'évaluer et proposer le prix de la tonne qui ne pourrait être qu'accepté.
Puis venait la morte eaux et les marins s'occupaient de leur bout de terre jusqu'à la prochaine marée, se courbaient encore pour pour les pommes de terre, les échalottes et les oignons, ne se donnant le droit qu'à la promenade du dimanche, le long de ses mêmes dunes, revêtus du caban et portant la casquette, promenade suivie de l'arrêt au café qui pourrait être une longue pause et d'où ils sortiraient la démarche chaloupée. Le lit les attendait et le lendemain, ils reprendraient à bras le corps ou la mer ou la terre.
Ils parlaient peu mais disaient l'essentiel de la vie authentique.

mardi, avril 04, 2006



Cette photo a été prise en mai 2005, lors d'une de mes marches quotidiennes sur le bord de mer.

lundi, avril 03, 2006

une femme de la mer

une femme de la mer



Je suis une femme de 72ans du milieu maritime.....qui semble bien dépourvue devant cette page blanche. Je suis pourtant passionnément attachée à la langue française, à la littérature, à l'écriture.