Dimanche 25 mars 2007, premières escales de paquebots au Havre, "QUEEN MARY 2, " de Cunard Line, Pavillon : Grande Bretagne, longueur : 345,03m, largeur : 41m, tonnage brut : 148.528 tx, 12 ponts passagers, 3.090 passagers, équipage : 1.254 ; il est à quai vers 6h, un peu plus tard vient accoster parallèllement " l'AIDAblu" de Aïda cruises, Pavillon Italie, longueur : 245,06m, largeur :32,25, tonnage brut : 70.310tx, 13 ponts passagers, 1910 passagers, équipage :677.

Les cars attendent pour Paris, Deauville et la côte....ils repartent le soir.

Ils sont impressionnants côte à côte, on les voit très bien de la Capitainerie, le froid est vif, les gens photographient, en continuant un peu sur ce bord de mer, on peut les prendre en photo séparément, il faut désormais un laisser-passer pour aller tout près...

Prochaine escale le 22 avril...49 escales sont prévues pour la saison 2007.

L'ITALIEN

24 mars 2007, je reviens de l'Eden, mon cinéma préféré où je viens de voir L'Italien de Andrei Kravchuk, film russe 2005 et l'image de Kolya, alias Vania accapare mon esprit...
"L'Italien, c'est le surnom d'un gosse orphelin qu'un couple romain achète à des thénardier russes. Mi-conte de faits divers, mi-tableau social, c'est la Russie de Poutine à goût de patates". Un idéal de jeu, grouillant de vie, de pondération et de noblesse, le tout lustré de réel sans mélo.

Quand la Mer se déchaîne !...

Ce matin, écume et gerbes d'embruns...


Quand la Mer se déchaîne....


Que la mer est belle avec ses blancs moutons !
Mais soudain, elle se change en mégère impromptue :
Fantastique et sublime, semblable à mille démons
Qui fondent sur les maisons et font trembler les nues !

Dans un ciel assombri, déchiré par l'éclair,
Le vent et le tonnerre font plier les grands arbres,
Ballottant les oiseaux qui cherchent un repaire.
Neptune et Jupiter, ont réuni leurs armes !

L'homme seul, au milieu des éléments déchaînés
Doit lutter pour sa vie et sauver son bateau,
Face aux furies infernales et si déterminées,
Qui veulent à tout prix : l'emmener au fond des eaux...

Pauvres marins luttant contre : vague et orages,
Il vous reste "un ami-un guide sur la terre"
Debout sur les rochers, tout au bord du rivage,
Un ange solitaire scintille dans les ténèbres.

Seul, Stoïque le gardien de phare - coupé du monde,
Assume et reste là...pour que les autres vivent !
Harcelé de milliers de lames qui l'inondent,
L'encerclent, l'agrippent et meurent en vaines offensives !

Là ou finit la terre, la mer a son royaume !
Belliqueuse : elle monte jusqu'au toit des maisons
Elle envahit les quais, et roule sur les chaumes,
Bousculant sur la digue les curieux de saison.

Le port avec ses rues sont recouverts d'écume,
Comme en pleine montagne, on marche dans la neige !
La mer est mécontente et montre sa rancune,
Mais les vieux loups de mer, connaissent bien son manège !

Déesse irascible, elle veut des sacrifices...
En sortant de son lit, comme une amante cruelle,
Elle emporte avec elle les meilleurs de nos fils !
Mais qui oserait dire : que la mer n'est pas belle ?...

(Jean-Claude Brinette)

Petit passage...pour y déposer un coquillage...

Le coquillage où luit tant de nacre, et qui traîne
Sur cette table, offert à tes doigts imprudents,
Surtout n'y colle pas ton oreille : dedans
On entend de trop près le chant de la sirène.


Jakline.

De retour chez moi...

Je reprends possession de mon blog parce qu'il y a dedans mes respirations maritimes 2005-2006 et que j'y tiens...bientôt reprendront les escales des paquebots et je serai à nouveau dans cette effervescence.

En attendant, mes marches matinales du bord de mer me maintiennent iodée, salée...

J'ai repris le chemin des salles obscures où j'ai vu successivement : Les lumières du Faubourg d'Aki Kaurismäki, regard sur la société finlandaise, influencé par la civilisation russe, film sur la solitude, poignant.

" Babel " d'Alesandro Inarritu, film dense, trois histoires, trois lieux, trois dépaysements, reliés subtilement .

" The Queen "de Stephen Frears où l'actrice Helen Mirren incarne de manière tout à fait royale Elisabeth II dans cette chronique ironique de la semaine qui suit la mort de Lady Di, en 1997.

" Lady Chatterly", film français de Pascale Ferran, un véritable miracle, que je reverrai avec plaisir.....et en parlerai plus longuement.

Enfin, le tout dernier, Caméro d'Or 2006 à Cannes : "12hO8 à l'Est de Bucarest" de Corneliu Porumboïu, sur la petitesse humaine, ce film admirablement modeste scelle la rencontre de Gogol et de Becket.

Et après avoir lu avec boulimie les temps derniers, Océan mer d'Alessandro Baricco, L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon et l'étonnant Lignes de faille de Nancy Huston je me lance dans la longue lecture des Bienveillantes de Jonathan Littell....